Vous souhaitez changer de métier ou de profession ? Vous avez besoin de financer une formation et peut-être aussi d’y participer pendant vos heures de travail (partiellement ou en totalité) ? Le CPF de transition professionnelle est le dispositif qui, grâce aux cotisations accumulées par le salarié, permet de subvenir aux besoins de formation, mais aussi dans certains cas, de rémunérer un maintien de salaire et d’allouer un congé de formation. Autrefois appelé CIF, aujourd’hui c’est le projet de transition professionnelle qui prend le relais. On fait le point sur ce qui change, mais en mieux, avec ce nouveau nom !
Le CPF de transition, pour qui, pour quoi et comment ?
Depuis le 1er janvier 2019, la réforme de la formation professionnelle (amorcée en 2014 dans le privé et en 2016 dans le public) a soufflé un grand vent de fraîcheur dans le monde de la valorisation des compétences et de la formation professionnelle pour les adultes. À commencer par rendre visible à tous, le fait que les années de formation ne s’arrêtent pas après l’école ou l’université. À tout âge, on peut se former, faire évoluer sa carrière, ses compétences, en continuant à apprendre de nouvelles choses. Le CPF (le Compte Personnel de Formation) est un dispositif qui s’adresse à tous les salariés. Il fait suite au DIF, et la principale différence, c’est que ces heures de formation sont rattachées au salarié durant toute sa carrière et non plus à son emploi en cours. Pour en savoir plus, lisez notre article sur la conversion des heures du DIF en CPF.
Le CPF de transition est le nom donné à ce dispositif, qui entre dans le CPF plus largement, pour la reconversion professionnelle. Non, vous n’êtes pas obligés de subir une voie sur laquelle vous vous êtes lancés et qui ne correspond plus à vos envies. On peut changer de métier, de profession, à tout âge ! On peut aussi acquérir de nouvelles compétences complémentaires pour monter en grade dans son entreprise ou postuler dans une autre, à un poste à responsabilités. Le monde du travail change, évolue et le CPF avec la simplification des démarches administratives pour l’entreprise, libère le salarié et le propulse vers ses aspirations profondes !
Vous aimeriez entamer une vraie démarche de changement de vie professionnelle ? Passer un cap dans votre spécialité ? Vous avez besoin de vous former, mais comment concilier les obligations professionnelles avec celles personnelles, hors de question de faire deux journées en 1 et d’étudier la nuit quand on a une famille (par exemple). Vous pouvez alors vous tourner vers le Projet de Transition Professionnelle et chercher une formation à réaliser en partie ou en totalité sur vos heures de travail. Vous serez accompagnés, vous bénéficierez d’une formation certifiante et vous pourrez prétendre à un maintien de salaire pendant cette formation, sans que votre entreprise n’en soit lésée.
Organiser son projet de reconversion professionnelle avec le CPF
Tout d’abord, réfléchissez bien ! C’est une démarche engageante et qui doit faire suite à une véritable volonté de changement ou d’amélioration de vos compétences. Il est nécessaire d’être accompagné par un Conseiller en Evolution Professionnelle, pour formaliser un projet et avancer étape par étape. Son rôle, c’est de vous simplifier les démarches administratives, pour que vous puissiez vous concentrer sur votre changement de cap. Toute démarche de reconversion doit être motivée et pour affirmer votre intention, il vous sera demandé de solliciter vos heures de CPF primaires, avant que de nouvelles ne vous soient allouées. Cette mesure a pour but d’éviter que le demandeur ne s’éparpille et que tous ses efforts tendent vers le même but, pour assurer la réussite de la transition professionnelle !
Une nouveauté avec le CPF de transition : les salariés démissionnaires peuvent en bénéficier sous certaines conditions. Vous devez être en activité depuis 5 années consécutives, faire démarrer ce projet de conversion AVANT de démissionner de votre poste et prouver une vraie motivation, en argumentant auprès d’une commission, votre projet professionnel. Il sera nécessaire de rapidement s’inscrire en tant que demandeur d’emploi par la suite (moins de 6 mois, pour rebasculer dans la vie active).
Le saviez-vous ? La formation demandée n’a pas à être en relation avec l’activité en cours du salarié, au contraire même on peut supposer que c’est une démarche pour obtenir de nouvelles compétences et changer de voie !
CPF de formation et démarches auprès de l’entreprise du salarié
Comment manœuvrer le virage auprès de votre entreprise actuelle ? Vous êtes salarié et vous souhaitez changer de voie ? On peut imaginer qu’il soit difficile d’en discuter avec votre supérieur, mais c’est une étape importante. Tout le monde doit avoir l’opportunité de se former, c’est un droit qui fait suite à des cotisations que vous accumulez tous les mois sur votre fiche de paie. Nous vous recommandons d’entamer de franches discussions avec votre hiérarchie, pour que votre projet se passe bien.
Concrètement, vous devez être en activité depuis 2 ans minimum dont 1 an dans la même entreprise. Le congé de formation doit être demandé officiellement, par lettre recommandée. Après en avoir parlé avec votre patron, vous envoyez le courrier et si au bout de 30 jours, il n’y a pas de réponse, il est considéré comme accepté. Votre employeur a le droit de demander un report de 9 mois maximum de ce congé, en justifiant que votre absence est difficilement compatible avec les activités de l’entreprise. Si votre formation est inférieure à 6 mois, vous devez faire la demande 60 jours en amont. Le délai est de 120 jours en amont pour les formations de 6 mois ou plus.
Le saviez-vous ? Le Bilan de compétences fait partie des dispositifs pris en charge par le CPF. C’est une transition intéressante vers un changement de métier. Vous faites le point sur vos aspirations, vos compétences, vos envies, pour être sûr de faire une reconversion réussie ! Rhéplik vous propose des bilans de compétences, consultez notre page dédiée.
Que se passe-t-il pendant la formation ?
Le salarié qui part en congé de transition professionnelle pour se former, aura au préalable fait une démarche auprès de commissions paritaires interprofessionnelles régionales (CPIR) – appelées associations Transitions Pro (ATpro). Evidemment, il faut être assidu à sa formation pour en bénéficier ! La rémunération ne peut excéder 2 fois le SMIC. Elle est conditionnée par le statut de l’entreprise et le nombre de salariés. Une prise en charge des frais réels (nourriture, transport) est également envisageable.
Concernant le contrat de travail et les cotisations qui en découlent, le salarié en formation est considéré comme stagiaire de la formation professionnelle. Il aura alors les mêmes avantages qu’en tant que salarié, une couverture sociale et contre les risques liés à son activité. Les congés payés et l’ancienneté continuent à courir pendant la formation.
Vous êtes intéressé par ce dispositif pour changer ou faire évoluer votre situation professionnelle ? Rhéplik, votre centre de formation et spécialiste des ressources humaines en Dordogne à Périgueux, vous propose de vous accompagner dans ces démarches. La mise en place administrative peut être fastidieuse et le salarié qui se lance est déjà émotionnellement sollicité, c’est une grande décision ! Pour vous faciliter la tâche et vivre au mieux cette période de transition, faites confiance à l’expérience et la bienveillance d’experts en ressources humaines !